mardi 22 décembre 2009

Compte-rendu du CSFPT du 25 novembre 2009

En préambule, le Président Derosier est intervenu sur les points suivants :
1)
le collège employeur du CSFPT est reçu par Eric Woerth le 8 décembre.
2)
Mrs. Derosier et Deluga ont présenté au congrès des maires une étude sur la démographie des territoriaux
3)
M. Derosier est auditionné sur la gestion des cadres supérieurs dans les SDIS
4)
M. Derosier est auditionné par un sénateur sur 4 textes concernant la réforme des collectivités territoriales
1.
Approbation des procès-verbaux du 4 février et du 28 octobre
L’UNSA a rappelé que son intervention en question diverse sur la catégorie B n’a pas été reprise dans le procès-verbal.
2.
Deux projets de décrets portaient sur la prise en charge des frais de déplacement. Le premier crée cette prise en charge, le deuxième prévoit les modalités d’application
Intervention CFDT :
« Nous nous félicitons de pouvoir enfin examiner ce texte tant attendu. Ce texte a deux vocations : alléger la charge des transports dans les trajets domicile/travail en permettant la contribution des employeurs publics. Nous regrettons bien sûr que le niveau plafond de cette participation soit fixé à 50% ce qui crée de fait une iniquité avec les salariés du secteur privé. Le deuxième objectif poursuivi est de favoriser la réduction de l’émission des gaz à effet de serre en incitant les salariés à choisir les transports en commun.
Néanmoins, nous ne pouvons accepter que toute éventualité de participation à la prise en charge des frais de carburant soit écartée. De par ce fait, on élimine la possibilité de prendre en charge le co-voiturage, ce qui est contradictoire avec les objectifs du Grenelle de l’environnement.
Par ailleurs, nous ne pouvons considérer comme acceptable que les situations ou les salariés ne peuvent avoir accès aux transports collectifs, soit parce qu’ils sont sur des horaires décalés soit parce qu’ils ne disposent pas de transport collectif accessible, ne soient pas prises en compte.
Nous proposons donc un amendement que nous souhaitons voir retenu et qui conditionnera donc notre vote »
Amendements :
-
n°1 : proposé par la C.G.T. : modification du titre : « instituant une prise en charge totale (au lieu de partielle) du prix des titres d’abonnement… » (avis défavorable du gouvernement)
Vote : Pour : les organisations syndicales
Abstention : les élus
-
n°2 : proposé par la FS3 : elle demande l’application stricte du Code du Travail en incluant la prise en charge des frais de transport personnels. (avis défavorable du gouvernement)
Vote : avis favorable à l’unanimité
-
les amendements 3, 5, 6, 7, 8, 11 et 13 proposés par la C.G.T. sont identiques à l’amendement n°1. La C.G.T. demande aussi le cumul de plusieurs types d’abonnements et la suppression du plafond. Les votes sont identiques
-
n°4 : proposé par la FS3 : possibilité de cumuler plusieurs types d’abonnements pour aller travailler (le gouvernement est plutôt favorable mais veut une étude budgétaire)
Vote : favorable à l’unanimité.
« Art. 6 : La prise en charge partielle des titres de transports est suspendue pendant les périodes de congés de maladie, de congés de longue maladie, de congé de grave maladie, de congé de longue durée, de congé pour maternité ou pour adoption, de congé de paternité, de congé de formation professionnelle, de congé de formation syndicale, de congé d’accompagnement d’une personne en fin de vie, de congés pris au titre du compte épargne temps ou de congés bonifiés.
Toutefois, la prise en charge est maintenue jusqu’à la fin du mois au cours duquel débute le congé. Lorsque la reprise du service, à la suite de ces congés, a lieu au cours d’un mois ultérieur, la prise en charge est effectuée à compter de ce mois entier. »
-
n°9 : proposé par la C.G.T. : suppression de l’article 6. (Avis défavorable du gouvernement)
Vote : contre
-
n°10 : proposé par la C.F.D.T. : concerne toujours l’article 6. La C.F.D.T demande le maintien de la prise en charge dans le cadre des formations professionnelles effectuées dans la résidence administrative de l’agent. (Avis mitigé du gouvernement, favorable sur le principe mais ne voit pas l’intérêt d’intégrer l’amendement)
Vote : Pour : organisations syndicales
Abstention : élus
-
n°12 : proposé par la FS3 : demande de prise en charge partielle des frais de transport, quelque soit le temps travaillé. (le gouvernement est favorable sauf pour les agents dont le temps de travail est inférieur à 50%).
Les organisations syndicales ont rappelé que ces agents pouvaient se déplacer plusieurs fois dans la même journée, qu’il s’agit d’une situation particulière à la fonction publique territoriale et qu’il fallait donc en tenir compte.
Vote : Abstention : 4 élus
Pour : les organisations syndicales et les autres élus
Vote sur les deux textes : Pour : 4 élus
Abstention : C.F.D.T., FA-FPT, F.O., C.F.T.C., U.N.S.A., C.G.T., autres élus
3.
Deux décrets concernant la catégorie B. Le premier porte dispositions communes à divers cadres d’emplois de la catégorie B, le deuxième fixe l’échelonnement indiciaire
-
n°1 : proposé par la C.F.D.T. : cet amendement a pour but de compenser la perte d’ancienneté théorique pour les fonctionnaires de catégorie C recrutés avant le 1er novembre 2005 et qui ont été reclassés en application du décret n°2005-1344 du 28/0/05. ( avis défavorable du gouvernement : les règles de reclassement sont différentes et cela entraînerait des difficultés d’application).
Vote : Abstention : élus, C.G.T.
Pour : autres organisations syndicales
-
n°2 et3 : proposés par F.O. : demande de suppression de 2 alinéas qui restreignent le nombre de promotions en liant l’avancement au choix à l’examen professionnel pour le 2ème et le 3ème grade. (avis défavorable)
Pour la C.F.D.T., en supprimant ce lien, le risque est que les collectivités n’organisent pas les examens professionnels et limitent l’avancement uniquement au choix.
Vote : Pour : F.O., FA-FPT
Contre : 4 élus
Abstention : C.F.D.T., U.N.S.A., C.G.T., C.F.T.C., autres élus
-
n°4 : proposé par la C.F.D.T. : les promotions aux 2ème et 3ème grades se font soit au choix soit à l’examen professionnel. Leur nombre est limité au ¼ du nombre total des promotions. La C.F.D.T. demande d’exclure de ces dispositions les cas où le total des promotions n’atteint pas au moins le nombre de 2 afin de ne pas bloquer les promotions dans certains types de collectivités. (le gouvernement est défavorable et rappelle qu’il y a une clause de sauvegarde au bout de 3 ans)
L’avis défavorable du gouvernement a provoqué des réactions très vives de la part de la C.F.D.T. rappelant la situation particulière de la fonction publique territoriale. Le rejet de cet amendement crée une situation inacceptable dans les collectivités et les agents ne comprendront pas qu’ils doivent attendre trois ans pour débloquer leur situation.
La réaction de la C.F.D.T. a été soutenue par la plupart des autres organisations syndicales et par la représentante de l’AMF.
Ces réactions en chaîne ont perturbé le représentant de l’Etat qui propose de revoir la rédaction de l’article concerné avant le passage en Conseil d’Etat.
Vote : pour à l’unanimité
Vote sur les deux textes : Abstention : 7 élus
Contre : C.F.D.T., C.G.T., F.O., U.N.S.A., C.F.T.C., FA-FPT, autres élus
4.
Projet de décret modifiant certaines dispositions relatives au compte épargne-temps dans la fonction publique territoriale
Intervention C.F.D.T. :
« Le compte épargne-temps est une revendication ancienne de la C.F.D.T. qui a soutenu sa création. Pour la C.F.D.T., le compte épargne-temps correspondait à un progrès social essentiel en permettant aux agents de maîtriser une partie de l’organisation de leur temps de travail au service de leur projet personnel de vie. Permettre cela c’est pour la C.F.D.T. une conquête qui de plus contribue à mieux vivre son rapport au travail ce qui de nos jours est selon nous un enjeu non négligeable.
Mais pour la C.F.D.T., cette maîtrise du temps s’accompagne également d’une autre revendication, c’est de permettre par la libération de ce temps sur des durées supérieures à la récupération immédiate et de façon programmée, de pourvoir à ces absences par des recrutements fussent-ils sous forme de contrat par des emplois toujours nécessaires dans une période ou le chômage reste très élevé. Partir d’une conquête de la maîtrise du temps pour les salariés en répondant par des créations d’emplois reste pour la C.F.D.T. un objectif. C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons cautionner la monétisation du CET. Il est vrai que cette disposition rencontrera certainement une demande de la part de salariés voyant régulièrement leur pouvoir d’achat rogné notamment par la forte désindexation du point d’indice sur l’évolution des prix. La réponse à ce fait prémédité ne peut être le « travailler plus pour gagner plus » dont la présentation de ce texte est la plus parfaite illustration.
C’est dans ce cadre que nous déposons un amendement dont nous serions heureux qu’il connaisse un bel avenir mais dont nous craignons plus sûrement qu’il se confronte à une approche idéologique que nous venons de dénoncer. »
-
n°1 : proposé par la C.F.D.T. : la CFDT demande que le système d’épargne des jours dépassant 20 jours, lorsque l’agent n’a pas fait part de son souhait, conduise à un abondement du CET et non pas à une cotisation au RAFP comme prévu par le texte initial.(l’avis du gouvernement est défavorable : l’objectif est d’organiser le déstockage des jours et non l’accumulation).
Vote : Abstention : F.O., C.G.T.
Pour : C.F.D.T., FA-FPT, U.N.S.A., C.F.T.C., élus
-
n°2 : proposé par le collège employeur : à la suite d’une explication du représentant de l’Etat, le collège employeur retire son amendement qui concernait les contributions (CSG et CRDS) exigibles sur les cotisations au RAFP.
-
n°3 et n°5 : proposés par F.N.A.C.T.-C.F.T.C. : demande la suppression du plafond de 60 jours épargnés sur le CET. Le deuxième amendement est un amendement de cohérence rédactionnelle par rapport à la première demande. (avis défavorable du gouvernement).
Vote : Abstention : F.O., C.G.T., certains élus
Contre : autres élus
Pour : C.F.D.T., C.F.T.C., FA-FPT, U.N.S.A.
-
n°4 : proposé par FA-FPT : demande un alignement sur l’Etat. A l’Etat, l’agent peut conserver 60 jours sur un CET et continuer à accumuler des jours sur un second CET. Dans la territoriale, l’agent ne peut pas dépasser les 60 jours. (avis défavorable du gouvernement).
Vote : Abstention : F.O., C.G.T., élus
Pour : C.F.D.T., C.F.T.C., FA-FPT, U.N.S.A.
Vote sur le texte : Pour : 4 élus
Contre : C.F.D.T., C.G.T., F.O., FA-FPT
Abstention : U.N.S.A., C.F.T.C., autres élus
5.
Communication de la DGAFP sur les conditions de santé et de sécurité au travail
Les signataires actuels de l’accord : C.F.D.T., C.F.T.C., U.N.S.A., FA-FPT, F.O.
En attente : C.G.T., F.S.U.

Points importants de ce rapport :
-
fonction d’observation de la santé au travail
-
mise en place de CHS-CT dans la Fonction Publique d’Etat et la Fonction Publique Territoriale
-
création d’une véritable fonction de « préventeur » pour les ACMO
-
amélioration des fonctions des ACFI. Ils auront une fonction de médiation
-
clarification des recrutements des médecins de prévention, mutualisation des services de prévention
-
obligation d’utilisation du document unique
-
prise en compte des risques psycho-sociaux
-
extension de l’enquête SUMER
-
amélioration de la formation des agents

vendredi 11 décembre 2009

Et après ils osent parler de discrimination patronale

François Chérèque ne se rend pas au Congrès de la CGT

Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT a contacté François Chérèque mercredi soir 9 décembre pour lui faire part des risques de comportements hostiles de la part d’opposants à la direction confédérale de la CGT au moment de sa visite prévue ce jour au congrès de la CGT à Nantes.

D’un commun accord il a été décidé d’annuler la visite de François Chérèque au congrès de la CGT.

Ce regrettable contre temps ne doit pas altérer les relations entre les deux secrétaires généraux et la démarche de dialogue intersyndical engagée depuis le début de 2009 mais est symptomatique d’une persistance de sectarisme dans une partie du syndicalisme français.

Cette info fait l’objet d’un communiqué de presse.



Lundi 30 Novembre 2009 Le secrétaire général de la CFDT François CHEREQUE a proposé hier de "décaler de six mois" la mise en place de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) dans les préfectures et les services déconcentrés de l'Etat pour "trouver une meilleure organisation du travail"

Le secrétaire général de la CFDT François CHEREQUE a proposé hier de "décaler de six mois" la mise en place de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) dans les préfectures et les services déconcentrés de l'Etat pour "trouver une meilleure organisation du travail". "Cette RGPP, c'est réorganiser l'Etat, en particulier l'Etat territorial, dans les préfectures, et c'est fait uniquement par une mesure comptable, le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite", a expliqué M. CHEREQUE, invité du "grand rendez-vous" Europe 1/Le Parisien/Aujourd'hui en France. Selon lui, cela entraîne "une désorganisation complète du travail, du service rendu aux usagers" et "une vraie souffrance au travail de la part de fonctionnaires : on commence à avoir des phénomènes de stress, d'inquiétudes", a-t-il expliqué.

samedi 17 octobre 2009


Chères et Chers Camarades,


Je tiens à vous remercier de votre présence et de votre soutien fortement exprimé au cours de notre congrès 2009.

Ce congrès fût un moment fort et démocratique de notre organisation. Il reflète tout le travail accompli durant ces cinq années et démontre, s'il en était besoin, toute l'implication dont vous avez fait preuve, je dois le dire ici, avec force et courage.

Vous avez à une grande majorité, renouvelé votre confiance à l'équipe en place et aussi conforté celle-ci en permettant à de nouveaux élus de contribuer à l'oeuvre commune.

Ce congrès reste pour moi une fierté car nous avons pu le mettre en place seuls et de façon, totalement autonome. Cette réussite, est votre réussite!

Je tiens aussi à féliciter les nouveaux membres du bureau du syndicat, et avec eux je contribuerai avec tout mon coeur à l'application de notre orientation pour les quatre années à venir.

Je sais les difficultés qui nous attendent, je sais que le parcours sera semé d'embûches, mais je sais qu'avec vous, la réussite sera au rendez-vous, car je sais que tous ensemble, nous voulons aboutir à la concrétisation de nos actions et de nos objectifs.

Voilà pour moi, ce qui ressort de ce grand moment que j'ai vécu avec vous et qui, j'en suis sûr, vous a convaincu de la grande motivation des nouveaux élus, lesquels seront à vos côtés tout au long de ce nouveau mandat, qui vous ouvre grand les portes de la solidarité participative.


Amitié Syndicale et bien à vous toutes et tous,

Jean-Pierre Jacquel

Secrétaire Général CFDT INTERCO 13.

lundi 12 octobre 2009

Congrès INTERCO 13
du 9 octobre 2009 à ISTRES

ELECTION DU BUREAU
CANDIDATS total %

ABBINANTI Christine 177 mandats 76,62% ELU
ABDELKADER Boualam 62 mandats 26,84%
AILLAUD Marc 231 mandats 100 % ELU
ATTANASIO Michel 146 mandats 63,2 % ELU
BENDERRADJI Sabba 225 mandats 97,4 % ELU
BENHAYOUN Cécile 84 mandats 36,36%
CHOUBARD Nadine 0 0
CIMMELLI Gérard 43 mandats 18,61%
COULOMB Annie 194 mandats 83,98 % ELU
D'AMBROSIO Roland 231 mandats 100 % ELU
DELLI CARRI Gilbert 213 mandats 92,21 % ELU
DOMENGET Roger 113 mandats 48,92%
FABBRI Louis 0 0
FAVAND Chantal 56 mandats 24,24%
GABANOU Grégory 231 mandats 100 % ELU
GUILLERMET Jocelyne 110 mandats 47,62%
JACQUEL Brigitte 176 mandats 76,19 % ELU
JACQUEL Jean-Pierre 214 mandats 92,64 % ELU
JACQUOT Michel 41 mandats 17,75%
JULLIEN Raymond 214 mandats 92,64 % ELU
MANIVET Valérie 197 mandats 85,28 % ELU
MARINONI Sébastien 194 mandats 83,98 % ELU
MOLMERET Gilles 94 mandats 40,69%
NUNEZ Thierry 90 mandats 38,96%
PANFILI COLLOMP Françoise 65 mandats 28,14%
PEILLARD Laurent 96 mandats 41,56%
REY Robert 157 mandats 67,97 % ELU
ROUBIEU Stéphane 218 mandats 94,37 % ELU
SCHWING Valérie 74 mandats 32,03%

RESULTATS MODIFICATIONS STATUTAIRES
Modifications du règlement intérieur

POUR 91% CONTRE 3 % ABSTENTION 6%

RESULTATS MODIFICATIONS STATUTAIRES
Modifications des statuts

POUR 88% CONTRE 2 % ABSTENTION10%

RESULTATS BILAN D'ACTIVITE

POUR 92,64% CONTRE 0% ABSTENTION 7,36%

RESULTATS BILAN FINANCIER

POUR 92,64% CONTRE 0 % ABSTENTION 7,36%

RESULTATS RESOLUTION

POUR 92,64% CONTRE 7,36% ABSTENTION 0%



samedi 10 octobre 2009

Congrès CFDT INTERCO 13

DU 9 OCTOBRE 2009


Membres de la commission éxecutive


Jean pierre JACQUEL Secrétaire Départemental INTERCO 13

Gregory GABANOU Trésorier

Roland D'AMBROSIO Secrétaire Départemental Adjoint

Sabba BENDERRADJI Secrétaire Départemental Adjoint

Sébastien MARINONI Secrétaire Départemental Adjoint

Bureau élus

Raymond JULIEN Membre du Bureau

Christine ABBINANTI Membre du Bureau

Michel ATTANASIO Membre du Bureau

Marc AILLAUD Membre du Bureau

Brigitte JACQUEL Membre du Bureau

Annie COULOMB Membre du Bureau

Gilbert DELLICARI Membre du Bureau

Valérie MANIVET Membre du Bureau

Robert REY Membre du Bureau

Stéphan ROUBIEU Membre du Bureau

mercredi 9 septembre 2009

29/08/2009
L’avenir du syndicalisme, un enjeu pour les salariés
Au cours d'un débat exceptionnel, François Chérèque et Bernard Thibault ont échangé leurs points de vue sur les multiples enjeux du syndicalisme de demain.
Crise et action syndicale, régulation internationale, dialogue et démocratie sociale, mutations du salariat, représentativité, évolution des pratiques syndicales… le débat qui a rassemblé, à la tribune de l’Université syndicale d’été (Use) de la CFDT, à Bierville, le 27 août dernier, François Chérèque, Maria Helena André, de la Confédération européenne des syndicats (CES) et Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, a montré à quel point l’avenir du syndicalisme, thème de cette 23e Use, comprend de multiples facettes. Qualifié d’“historique” par Maria Helena André, ce débat associant les secrétaires généraux des deux principales confédérations syndicales françaises, était une première. Remerciant ses invités de leur présence, François Chérèque a dit son souhait qu’un dialogue intersyndical apaisé puisse s’instaurer plus durablement.

Sur le fond, l’échange a permis, au-delà des différences, de dégager les problématiques communes qui se posent aux organisations syndicales en France, mais aussi, plus largement, en Europe. Si la crise actuelle doit “permettre de faire émerger un nouveau modèle de développement prenant en compte les facteurs écologiques et sociaux”, a souhaité Maria Helena André, elle accroît les attentes des salariés à l’égard du syndicalisme, a estimé Bernard Thibaut, au risque que “l’urgence crée des attentes supérieures à notre potentiel de réponse”. Pour sa part, François Chérèque a estimé que la crise révélait à la fois la faiblesse de la présence syndicale, avec à la clé de véritables inégalités de droits des salariés face à la crise, l’absence de dialogue social dans le pays et la nécessité, pour le syndicalisme, de repenser ses propres modes d’organisation et de fonctionnement, face aux mutations du travail et à la nouvelle donne de la représentativité.

Faire la preuve de l'efficacité du syndicalisme

Un défi, notamment en termes de pratiques syndicales, dont se sont d’ores et déjà saisi les deux confédérations : la CGT dans ses textes de congrès, qui se tient en décembre 2009, et la CFDT dans le rapport rédigé par Marcel Grignard, “Le syndicalisme à un tournant. Oser le changement”. Pas question, pour François Chérèque, de bouleverser les structures: “Le changement ne se décrète pas.” Mais, a-t-il souligné, “s'il démontre son efficacité, on peut tout s'autoriser.” Et le secrétaire général de la CFDT de mettre en garde: “ Si on ne fait pas le lien entre notre action syndicale et le quotidien des salariés, on sera un colosse aux pieds d'argile. ” Interrogé par Gilles Desbordes, secrétaire général de la fédération des services, sur l'émergence d'une “culture de l'engagement à la CGT”, Bernard Thibault a admis que “les nouvelles règles vont changer la donne pour tous, y compris la CGT: le poids donné par les élections professionnelles oblige les syndicats à rendre des comptes, et donc à resserrer le lien entre négociateurs et salariés”. Un horizon qui exige également une véritable rénovation de la démocratie sociale, comme l'ont appelé de leurs vœux François Chérèque et Bernard Thibaut d'une même voix. Un appel direct aussi bien au gouvernement, qui tarde à mettre à l'ordre du jour un code de bonne conduite pour que les parlementaires n'interfèrent pas dans la législation sociale sans consultation des partenaires sociaux. Mais aussi au patronat qui échappe entièrement aux nouvelles règles de la représentativité que CFDT et CGT se sont imposées et qui, a souligné François Chérèque, “ne facilite pas toujours le fait syndical dans l'entreprise”. A n'en pas douter, l'avenir du syndicalisme commence aujourd'hui.

Aurélie Seigne

vendredi 4 septembre 2009

Grippe A-H1/N1
Une crèche d'Istres fermée
ouestprovence.fr | 04.09.09 | 10:09


Deux cas de grippe A suspects ont été décelés jeudi et vendredi chez les personnels de la crèche Les Pitchounets à Istres. La municipalité a fermé l'établissement et a mis en place une cellule d'écoute.

Une suspicion de deuxième cas de grippe A, touchant le personnel de l'établissement de petite Enfance, la crèche Les Pitchounets, a été décelé ce matin, vendredi 4 septembre, où un premier cas avéré de grippe A avait été détecté mardi soir parmi les Assistantes maternelles.
Suite à ce deuxième cas, la ville d'Istres a fermé la crèche dès ce matin pour une durée de 7 jours et le personnel a été mis en quarantaine pour une durée identique, ainsi que les enfants. Il est recommandé aux parents de ne pas attendre pour faire examiner leur enfant en cas de symptôme grippal, même si aucun cas touchant les enfants n'a été recensé à ce jour. Dans la matinée, une nouvelle désinfection complète des locaux est prévue.

Une cellule d'écoute est en fonctionnement sein de la Collectivité pour répondre aux interrogations de la population, en lien avec les professionnels de santé qui ont tous été alertés du cas de grippe détecté sur la ville. Il s'agit du numéro vert d'Allo Quiétude : 0 800 126 756, en service entre 9h-12h15 et 14h-17h15.

Source : www.istres.fr

Pour en savoir plus sur la grippe A H1-N1 consultez www.istres.fr et www.pandemie-grippale.gouv.fr

retour

vendredi 24 avril 2009

21/04/2009
Tous mobilisés pour un 1er Mai historique !
Après les 29 janvier et 19 mars, le 1er Mai doit être un nouveau temps fort de mobilisation pour obtenir de nouvelles avancées concrètes pour les salariés.
Dans le contexte de crise économique actuelle, la Fête du travail prend cette année une dimension inédite. En effet, pour la première fois, toutes les organisations syndicales défileront ensemble dans les rues de Paris et de nombreuses villes de France afin de faire de ce 1er Mai, selon les termes de l’intersyndicale, « un temps fort syndical d’expression des salariés », mais aussi afin de marquer « la solidarité avec l’ensemble des salariés, en Europe et dans le monde, également percutés par la crise ».

Pour la CFDT, cette mobilisation du 1er Mai se situe dans la continuité de celles des 29 janvier et 19 mars qui, par leur ampleur, ont déjà permis d’obtenir des avancées concrètes pour les salariés, qui sont les principales victimes de cette crise dont ils ne sont en rien responsables ! Ainsi, si la CFDT, par ses propositions et sa détermination, a obtenu la création du Fiso (Fonds d’investissement social), qui doit notamment permettre, selon l’expression de François Chérèque « de former plutôt que licencier », l’instauration d’une prime de 500 € pour les demandeurs d’emploi ne pouvant prétendre à l’assurance chômage, ou encore la nette amélioration de l’indemnisation du chômage partiel, la gravité de la situation impose d’aller encore plus loin. La poursuite de la mobilisation intersyndicale doit notamment rendre possible d’obtenir à la fois le maintien d’un maximum de salariés dans l’emploi via le Fiso, qui doit pour cela être abondé par l’État, mais également le gel des suppressions de postes dans la fonction publique, ainsi que des mesures spécifiques pour l’emploi des jeunes et la suppression du bouclier fiscal et de la défiscalisation des heures supplémentaires.

Marcel Grignard, secrétaire national en charge de l’action revendicative, insiste sur la nécessaire mobilisation « pour faire entendre notre voix » en rappelant que « la crise n’est pas qu’un mauvais moment à passer mais doit conduire gouvernement et patronat à changer d’attitude ». C’est pourquoi, pour la CFDT, ce 1er Mai est également l’occasion pour les salariés qui n’ont pas pu, pour diverses raisons, se joindre aux mobilisations des 29 janvier et 19 mars, de participer aux défilés et autres actions organisées par la CFDT.

Solidarité internationale

Ce 1er Mai sera également, plus que jamais, l’occasion pour les salariés français d’exprimer leur solidarité envers ceux des pays les plus défavorisés, qui subissent de plein fouet les conséquences de cette crise mondiale, tant sur leurs conditions de travail, que, plus grave encore, en termes de conditions de vie et de respect des droits fondamentaux. C’est pourquoi, rappelant que « la crise économique a montré les limites du capitalisme financier », Marcel Grignard plaide pour « un monde mieux régulé, plus soucieux des droits de l’homme et de la justice sociale. Une économie qui parvienne, par le dialogue et la mobilisation, à une mondialisation porteuse de progrès social, respectueuse de l’environnement, assurant à tous un travail décent et préservant l’avenir de la planète. » La CFDT revendique donc « une autre gouvernance de la planète et de l’entreprise ». Une demande aujourd’hui amplifiée par la crise qui rend d’autant plus nécessaire d’aboutir sur cette revendication.

Nicolas Ballot

mercredi 11 mars 2009

MOBILISONS-NOUS LE 19 MARS !

Les 90 000 demandeurs d’emploi supplémentaires en janvier montrent
l’ampleur de la crise et rendent encore plus urgente une action vigoureuse
pour l’emploi par un changement de cap économique et social.
Avec la CFDT, la forte mobilisation du 29 janvier a déjà permis une
inflexion dans la politique gouvernementale dans un sens plus favorable
aux salariés avec :
• la création d’un fonds d’investissement social pour conforter les emplois d’aujourd’hui
et de demain par des moyens mis à disposition en matière de formation ;
• l’indemnisation du chômage partiel à 75 % du salaire (90 % du net) ;
• une prime exceptionnelle de 500 euros pour les demandeurs d’emploi justifiant entre
deux et quatre mois de travail, près de 100 000 jeunes vont bénéficier de cette mesure ;
• la suppression des deux derniers tiers de l’impôt sur le revenu touchant six millions de
foyers fiscaux.
Pour un véritable changement de cap
Ces avancées ne sont cependant pas à la hauteur : le gouvernement doit amplifier
les mesures qu’il a déjà prises, et les entreprises doivent prendre leurs responsabilités
vis-à-vis des salariés tout en tirant les leçons des dérives financières qui ont conduit
à cette crise. Pour la CFDT, il faut changer de cap.
Changer de cap pour l’emploi en utilisant toutes les solutions négociées
possibles pour maintenir les salariés dans l’emploi et éviter les licenciements.
Changer de cap pour permettre à tous les salariés touchés par le chômage ou une
baisse d’activité de se former. C’est un plus pour l’avenir professionnel des salariés.
C’est un plus pour l’économie et les entreprises.
Changer de cap pour financer le fonds d’investissement social à la hauteur
des besoins. Ainsi, la CFDT demande la suspension du « bouclier fiscal » et
de la suppression des charges sur les heures supplémentaires.
Changer de cap sur l’emploi dans la fonction publique en gelant les suppressions
d’emplois.
CRISE, RELANCE SOCIALE
MOBILISONS-NOUS LE 19 MARS !

Pour obtenir des résultats
Aujourd'hui, j'adhère !
Changer de cap pour maintenir le pouvoir d’achat et réduire les inégalités.
Changer de cap pour exiger des contreparties aux allégements de charges consenties aux
entreprises en matière de salaires et d’emploi.
Changer de cap pour revenir à des rémunérations décentes des grands dirigeants d’entreprise.
Changer de cap pour un pouvoir réel des représentants des salariés dans les décisions stratégiques
des entreprises, notamment en matière d’emploi et de répartition des richesses.
Le 19 mars, faisons pression et exigeons ensemble du gouvernement et du
patronat :
● des réponses concrètes et immédiates pour aider les salariés,
notamment les plus modestes, à traverser cette crise ;
● des réponses de fond qui permettent d’éviter les dérives financières et
les injustices que nous avons connues depuis trop d’années ;
● des réponses de fond qui nous permettent de sortir de cette crise plus
solidaires.
AVEC LA CFDT, SOYONS ENCORE
PLUS NOMBREUX LE 19 MARS !
CRISE, RELANCE SOCIALE
MOBILISONS-NOUS LE 19 MARS !
Mars 2009
Coupon à retourner à : (Contact local)
Syndicat CFDT INTERCO 13
9 RUE SAINTE CATHERINE
MAISON DES SYNDICATS
13800 ISTRES
Nom,
Prénom
Adresse
Téléphone
Établissement
Secteur d’Activités
❏ Je souhaite avoir des informations sur la CFDT
❏ Je souhaite adhérer à la CFDT
tel: 04/42/55/52/24
interco13-cfdt@wanadoo.fr

mardi 6 janvier 2009

05/01/2009
Intersyndicale :
les mots d’ordre d’une mobilisation massive contre la crise
Les huit organisations syndicales ont défini les axes revendicatifs de la mobilisation du 29 janvier prochain. Entreprises et État sont appelés à mettre en place une série de mesures concrètes pour l’emploi, le pouvoir d’achat et les garanties collectives. Objectif : peser dans la relance, au service des salariés, demandeurs d’emploi et retraités.

Rendez-vous est pris,
le 29 janvier, pour une « mobilisation massive et réussie ». Marcel Grignard, secrétaire national de la CFDT, a rappelé les enjeux de cette journée d’action intersyndicale, à l’issue d’une réunion qui a permis d’en arrêter les objectifs revendicatifs.

Face à la crise, CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires et FSU appellent à la mise en œuvre négociée de mesures de chômage partiel et d’utilisation des RTT ou des congés pour préserver l’emploi et les salaires. Au-delà de l’amélioration de l’indemnisation du chômage partiel, les huit organisations plaident pour que le dispositif s’applique à tous les salariés, y compris en deçà de dix-huit heures par semaine. Autre revendication de la déclaration commune, l’utilisation des périodes de baisse d’activité pour « développer la formation professionnelle et renforcer les compétences des salariés ». L’État est par ailleurs invité à « penser autrement » que dans une logique strictement comptable l’évolution des services publics, que ce soit en termes de qualité ou d’emploi.

Des aides conditionnées à des mesures sociales

L’intersyndicale demande en outre de cibler et de conditionner les aides publiques et les allègements de charges à des comportements vertueux en termes de maintien de l’emploi et de politique salariale, par la conclusion d’accords permettant de maintenir le pouvoir d’achat et de réduire les inégalités.

L’État est également rappelé à ses responsabilités, en vue d’une relance économique orientée vers les salariés, demandeurs d’emploi, retraités et bénéficiaires de minima sociaux, premières victimes de la crise. Relance de la consommation, politique en faveur du logement, notamment social, réaffirmation du système de protection sociale, investissements ciblés en direction de la recherche, de l’éducation, de la formation, et plus largement, d’une économie du développement durable, les domaines d’action ne manquent pas.

Appelant au respect du dialogue social pour tous les projets et propositions de loi en lien avec la réglementation du travail, CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires et FSU réclament l’abrogation de la loi remettant en cause la réduction du temps de travail et le retrait du texte sur le travail du dimanche.

Autant de mesures concrètes qui permettraient d’amoindrir les conséquences d’une crise économique amplifiée par la crise d’un système financier international opaque, dont la régulation doit être portée par l’Union européenne. Marcel Grignard, secrétaire national de la CFDT, s’est dit « satisfait de cet appel », qui est « un compromis dans lequel la CFDT se retrouve tout à fait ». Désormais, il s’agit de se mobiliser, pour faire appliquer ces mesures dans les entreprises, par la négociation entre partenaires sociaux ou par des politiques publiques. Pour peser, rendez-vous le 29 janvier.

Aurélie Seigne

© CFDT (mis en ligne le 05 janvier 2009)